Pour fêter la fin de la tournée, Bertrand Lepage organise, en accord avec Polydor, un dîner au cours duquel doit être remis à Mylène son disque de diamant certifié pour l’album Ainsi soit je…La soirée est une catastrophe, comme en témoignera Lepage des années plus tard : « J’avais décidé de faire un autre dîner après Bercy, toujours pour la presse et le métier. Un dîner magnifique de cinq cents personnes à l’Ecole des beaux-arts. On devait remettre à Mylène, puis à moi, un disque de diamant certifié. C’est là que tout a foiré. Je voulais quelque chose de trés star, de très solennel aussi, et Alain Lévy n’a pas joué le jeu. Il lui a donné le disque alors que tout le monde était le nez dans son assiette ! Il n’y avait aucune scénographie, aucune magie. Je ne pouvais pas accepter ça. Alors j’ai hurlé… et la soirée a tourné à l’horreur. » (Platine, n°19, mars 1995) Cette « crise » n’étant pas la première, Lepage est remercié par Mylène peu de temps après et c’est Thierry Suc, coproducteur du spectacle, qui le remplace dans le rôle du conseiller et manager, fonctions qu’il remplit encore aujourd’hui. Cette séparation avec Lepage, qui intervient sur les braises chaudes de l’énorme tournée, signe bel et bien la fin d’une époque. Mylène Farmer et Laurent Boutonnat créent en octobre la société Requiem Publishing, qui sera désormais l’éditeur des albums de la chanteuse. L’indépendance artistique et financière du tandem s’étoffe… Sophie Tellier disparaîtra également de l’entourage de Mylène après la tournée, pour continuer ses activités de danseuse et d’actrice.
Deux singles sont tirés du live : « Allan » (avec en face B un inédit : « Psychiatric »), puis « Plus grandir », respectivement en février et mai 1990. Ils connaissent un succès mesuré, et sont plus des objets destinés aux nombreux fanatiques qui rendent désormais culte à la déesse Farmer en collectionnant, tout, partout, toujours et le plus possible…