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Rétrospection Maman à Tort....
02/02/2007 19:48
En 1970 le destin de Mylène s’unit à celui de deux jeunes garçons, Jérôme Dahan et Laurent Boutonnat. Le hasard fait plutôt bien les choses : les deux compères ont composé une chanson, et cherchent une interprète. Ils convoquent officiellement Mylène à un casting, et la choisissent parmi d’autres filles, en raison notamment de son air « psychotique » (personne qui souffre de psychose à maladie mentale grave caractérisée par une perte de contact avec la réalité et une altération du fonctionnement mental) comme l’expliquera Laurent plus tard. Ainsi naît une comptine torturée, « Maman à tort » : « 1, Maman à tort / 2, C’est beau l’amour / 3, L’infirmière pleure / 4, Je l’aime. » Tout est dit. En un refrain, les jalons sont posés : ambiguïté, allusion faussement naïve aux plaisirs « impolis », flirt avec la névrose infantile et l’humiliation.
« Maman à tort » sort en mars 1984, chez RCA, après bien des difficultés : « un an après le début de nos démarches, François Dacla a décidé de nous signer chez RCA en licence (Mylène n’étant pas une artiste maison). Nous étions soulagés mais le disque est sorti tel quel timidement, avec un instrumental en face B, car nous n’avions pas le budget pour faire un autre titre. La promo RCA n’y croyait pas beaucoup, pour eux, on était des Ovnis, notre production n’était pas dans l’esprit de l’époque. » (Jérôme Dahan, Platine, n°11, 1996) Le single sort avec une pochette en noir et blanc, où Mylène pose en nuisette vaporeuse. Immédiatement, la presse réserve un accueil plus chaleureux au titre, qui tranche radicalement avec les habituelles chansonnettes de la variété, « une drôle de petite chanson perverse qui a le goût des bonbons trop acidulés qui agacent le palais » (Le Matin de Paris, juillet 1984). Le 45 tours est dédié à Louis II de Bavière et à une certaine Frances… En fait, Frances Farmer, à qui Mylène emprunte le patronyme. Frances Farmer, actrice américaine déglinguée à la vie somnambulique, qui illumina Hollywood dans les années 1930-1940, se traîna d’excès en asiles, sous le joug d’une mère abusive, et finira par mourir en 1970, à cinquante-sept ans, brisée et indigente. Maman avait-elle tort ? Il semble bien que oui…
Malgré tout, le titre concocté par Dahan et Boutonnat peine un peu à décoller, et RCA n’aide pas beaucoup le trio débutant. A l’époque, Jeanne Mas à la main mise sur les charts (hit en anglais), et il faut en faire des tonnes pour se faire remarquer parmi les prétendants au tube de l’été.
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Rétrospection Maman à Tort... suite
02/02/2007 19:50
Les jeunes gens font alors appel à Bertrand Lepage (un éditeur de musique auréolé du succès récent de Jacky Quartz avec le tube « Juste une mise au point »), qui accepte de défendre le titre dans les médias.
Une seconde pochette en couleur, plus visible, voit le jour, ainsi qu’un maxi-45 tours et une version anglaise, « My mum is wrong », qui fait un flop mais est à ranger aujourd’hui dans les raretés plus que recherchées. Ces nouveaux éléments marketing sont néanmoins déterminants, puisque, au final, « Maman a tort » acquiert une petite notoriété, et qu’il se vend prés de 100 000 copies (estimation).
Mylène commence également à multiplier les télévisions et les galas. Sa première grosse promotion en prime time se fait dans l’incontournable Champs-Elysées, émission au cours de laquelle Michel Drucker lui demande si son tube est « un coup comme on dit », ou si elle souhaite continuer dans ce métier, O surprise, la jeune naïade réponde qu’elle souhaite continuer !
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Rétrospection Maman à Tort... suite
02/02/2007 19:52
« Maman a tort » est également assorti d’un clip à budget minimal réalisé par Laurent Boutonnat : Mylène, en chemise de nuit transparente, chante sa ritournelle devant des enfants fascinés, et finit décapitée façon bœuf en daube sur une table à manger. Un portrait de Sigmund Freud termine ce Scopitone (festival d'arts numériques et musiques électroniques, création multimédia et ateliers culturels) amélioré.
Un premier story-board avait déjà été écrit par Laurent Boutonnat pour illustrer le titre. Ce clip, en noir et blanc, aurait été tourné en Cinémascope, à destination des premières parties de séances de films, mais son coût élevé n’en permit pas la réalisation. Le scénario colle beaucoup plus aux paroles de la chanson : une fillette, internée dans un hôpital lugubre (psychiatrique ?), entretient avec des infirmières/religieuses semblables à des cerbères des rapports violents et ambigus, sous le regard furieux de sa mère. Dépitée, la jeune fille reste immobile en arrière plan sa tête dans un plateau sur la table…
C’est se film qui monta se trio sur les marches de la réussite ! Retrouver le clip dans la partie vidéo.
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***ANNEE 1986*** Photo: Prix Paris Match
11/02/2007 12:16
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Photo: Prix Paris Match
11/02/2007 12:15
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