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Mylène Farmer: MylouX et NouX
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Mylène Farmer: MylouX et NouX

VIP-Blog de mylouxetnoux
MylouXetNouX@hotmail.com

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  • Créé le : 27/01/2007 13:38
    Modifié : 12/10/2010 11:41

    Garçon (21 ans)
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    ***Rétrospection Cendre de lune***

    11/02/2007 16:08

    ***Rétrospection Cendre de lune***


    Eté 1984, après le petit ouragan de « Maman a tort », Mylène est désormais un des nombreux espoir de la variété française, et tout le monde attend la suite.

    La jeune chanteuse s’est installée  à Paris, prés du centre Georges Pompidou (dans le même immeuble que Maxime Le Forestier), et goûte à sa notoriété naissante en s’affichant sans trop de contrôle dans la presse, faisant notamment savoir sa grande admiration pour Jacques Dutronc et Roman Polanski, ainsi que ses projets futurs. Un deuxième titre est annoncé, qui s’intitulerait « I do love you » ; un autre est enregistré, « Bip be bou rock’n’roll- L’amour au téléphone », mais ne sort finalement pas.






    Rétrospection Cendre de lune suite

    11/02/2007 15:56

    Rétrospection Cendre de lune suite


    En novembre, son second 45 tours est enfin disponible : « On est tous des imbéciles » (paroles et musique signées Jérôme Dahan) est un petit texte désabusé sur les artifices du show-business. L’envoi promotionnel du disque aux médias est accompagné par une pochette rouge sur laquelle est inscrit «  Mylène Farmer est une imbécile. Et vous ? ». Aucun clip n’accompagne la chanson. La face B du 45 tours, « L’Annonciation », fait curieusement plus parler que la face A. Entièrement composé par Laurent Boutonnat, ce titre très sombre, à la mélodie presque contemporaine sur fond de violons tziganes, évoque au choix l’histoire d’un avortement ou d’une expérience mystique (« Et moi je sais que Dieu existe / et ça me donne bien du malheur / Et moi je sais que Dieu est triste / car dans mon ventre / ça  naît ça meurt »). Mais la sauce ne prend pas, et le single est un échec commercial (40 000 ventes au total). Le contrat avec RCA (prévu pour deux 45 tours) s’achève, et le tandem Boutonnat-Farmer signe alors un contrat pour trois albums chez Polydor (filiale de Polygram) dirigé par Alain Lévy, qui croit aux potentialités de l’équipe. Jérôme Dahan en profite quand à lui pour s’éclipser, en raison de divergences d’opinion sur la suite à donner à la carrière de la chanteuse.

    A cette époque, Mylène Farmer fait de plus en plus souvent allusion dans ses interviews à son et manager, Bertrand Lepage, qui jouera auprès d’elle un rôle essentiel dans les années à venir. Dans une interview accordée au journal Platine en 1995, Lepage reviendra longuement sur sa première rencontre avec Boutonnat : « J’avais connu au début des années quatre-vingt, chez Lorgère musique (une maison d’édition musicales spécialisée dans les musiques de film s) un jeune garçon qui m’avait apporté l’affiche d’un film qu’il voulait faire […] C’était Laurent Boutonat. Il m’a rappelé un jour de 1984. Il avait fait un casting pour trouver une chanteuse  et lui avait fait enregistrer un disque chez RCA. Elle s’appelait Mylène Farmer et chantait « Maman a tort » […] J’ai rejoint leur équipe en devenant éditeur, ce qui constituait ma rémunération » (Platine, n°18, février 1995)

    Durant l’été, la chanteuse fait l’acquisition d’ET, un singe capucin qu’elle achète sur les quais de Seine, et qui l’accompagne encore aujourd’hui.






    Rétrospection Cendre de lune suite

    11/02/2007 15:54

    Rétrospection Cendre de lune suite


    Le 25 septembre, elle revient avec un troisième single, « Plus grandir ». Comme pour « On est tous des imbéciles », la face B n’est pas anodine : le titre « Chloé » est en effet une comptine étouffante décrivant la noyade d’une petite fille (« eh, oh, ce matin / y a Chloé qui s’est noyée / dans l’eau du ruisseau / j’ai vu ses cheveux flotter »). Sur la pochette du 45 tours, Mylène, cheveux court et regard anxieux, incline la tête, drôle de petite poupée frêle. Le texte, le premier écrit par la chanteuse, évoque les angoisses de la maturité et le souhait d’une jeunesse éternelle.

    Tourné aux studios Sets ( à Stains) sur cinq jours , dont un en extérieur au cimetière de Saint-Denis, le long clip de plus de sept minutes qui accompagne la chanson annonce tout de suite la couleur : Mylène, se promenant dans un cimetière avec un landau, s’arrête devant sa propre pierre tombale ; un flash-back nous ramène dans un  château au décor gothique et à l’ambiance sulfureuse, et dévoile une Mylène tourmentée, aux prises avec, en vrac, sa poupée de chiffon, une vierge en plâtre animée, quelques rats, des bonne sœurs sadiques et naines, et enfin, un inconnu qui force la porte de sa chambre, et la possède sans appel.

    On note la présence de Jean-Pierre Sauvaire à la lumière, qui collaborera longtemps avec Laurent Boutonnat et imprimera aux clips du « maître » cette teinte particulière, éclatante et funèbre. Comme dans les œuvres futures, le rapport sexuel filmé dans « Plus grandir » est ambigu : en même temps craint et désiré, il résume de façon brutale le passage de l’enfance à l’âge adulte. Mylène, à la fin du clip, finit grimée en vieille dame et la poupée de son enfance est amputée. Selon un ami de l’époque, Mylène se serait montrée à la fois effrayée et conquise par ce scénario « rentre-dedans ». Car cette première pierre apportée à l’édifice vidéographique (« Maman a tort » exclu) est sans conteste le début d’une œuvre forte, tapageuse et exigeante.

    Le clip coûte relativement cher (cinquante mille euros) et il est coproduit par Polydor, Polygram, et Laurent Boutonnat, ce dernière n’étant pas dupe sur la place ambiguë que peut prendre une telle vidéo dans le paysage audiovisuel : « Le clip a aussi la fonction d’un spot publicitaire. Et dans la conception même il faut savoir en tenir compte tout en sachant que cela peut-être une œuvre cinématographique. Tout cela nous met dans une position bâtarde, y compris dans les négociations que l’on a avec les gens de la télévision et du cinéma, qui eux non plus ne savent plus trop comment appréhender le clip. »(Numéro 1, janvier 1986) La production organise une avant-première au cinéma Kinopanorama le 13 novembre, et Laurent cherche à faire enregistrer son clip auprès du Centre national de la cinématographie, afin qu’il soit considéré comme un court-métrage et puisse passer en première partie des salles de films.

    Si « Plus grandir » remporte encore un succès d’estime (les ventes sont sensiblement inférieures à celle de « Maman a tort »), une chose est sûre : Mylène Farmer renvoie désormais dans les médias une image bien rodée, avec de nombreux point fort – producteurs très présents, option forte prise sur les clips… Bref, sans être encore une star, elle est néanmoins solide, inspirant la curiosité et le respect. Suivant la volonté conquérante de Bertrand Lepage, le titre « We’ll never die » sort début 1986 au Canada (avec toujours « Chloé » en face B). Cette chanson remplace donc « Plus grandir », destiné à la France, avec une thématique semblable de la jeunesse sacrifiée aux tourment de la mort : « Petit garçon foutu / ce désert il t’a eu / we’ll never die / t’as fait la guerre pour ta mère / elle t’a mis au monde en terre. »






    Rétrospection Cendre de lune suite

    11/02/2007 15:52

    Rétrospection Cendre de lune suite


    Reste à porter l’estocade fatale : « Libertine » sort en mars 1986. La première pochette représente Mylène (encore brune) posant sagement en robe orange. Suite à l’engouement suscité par le titre, une seconde pochette voit le jour en été, avec un cliché tiré du clip de « Libertine ». Fait majeur : peu après le tournage de « Libertine » et sur les conseils de Christophe Mourthé, un ami photographe, Mylène se teint en roux (option abricot), une couleur dont jamais plus elle ne se départira jusqu’à aujourd’hui. La chanson, au refrain irrésistiblement accrocheur (alors que curieusement le texte entier est beaucoup plus triste qu’il n’y paraît au premier abord), devient rapidement un méga-tube. Le clip, de plus de dix minutes, contribue également à forger une légende qui est en train de naître.

    La vidéo débute par un duel entre le personnage de Libertine (joué par Mylène) et un homme, qu’elle abat sans états d’âme. Ce rôle masculin est interprété par Rambo Kowalsky, alias le violeur sadique de « Plus grandir », alias Hervé Lewis (aujourd’hui entraîneur physique de Mylène et de Johnny Hallyday, et photographe des célèbres publicités Aubade). La maîtresse du tué (incarnée par Sophie Tellier, danseuse et chorégraphe), présente au duel, se rue sur le cadavre et adresse à Mylène une œillade assassine, style « toi-je-t’aurai ».

    S’ensuit, dans une ambiance de libertinage très dix-huitiémiste, une histoire de sourde vengeance riche en rebondissement entre les deux femmes, qui se partagent à nouveau un même homme. Le tout se complique de scènes coquines et violentes, mettant en scène la confusion des genres, des sexes et des désirs. Mylène-Libertine se dénude intégralement à l’occasion d’une scène d’amour constituant un curieux intermède : en effet, la chanson s’interrompt alors, et les images défilent sur une musique originale. A la fin du clip, Libertine, partie avec son nouvel amant, est rattrapée par les hommes de main de la maîtresse bafouée : les hommes tirent, les deux fuyards tombent de cheval, en sang.

    « Libertine » provoque un électrochoc dans le paysage musical français, donnant d’ailleurs des idées à feu la chaîne TV6, qui clame alors sa volonté d’aider à la production de clip français « chic, scénarisés et chers » pour contrer l’afflux des clips anglo-saxons.

    Laurent Boutonnat produit son œuvre avec l’agence de publicité Movie Box (dirigée par Alain Grandgérard). La production a une ambition claire, celle de prouver qu’un vidéoclip peut-être une véritable histoire construite comme un court-métrage (le découpage technique a été entièrement story-boardé par Boutonnat). Filmé au château de Ferrière (dont une des pièces est entièrement « relookée » pour l’occasion), « Libertine » a nécessité une équipe d’envergure, mais seulement quatre jours de tournage. Et au final, il coûte moins cher qu’il n’y paraît (soixante-seize mille euros). Comme pour « Plus grandir », une avant-première est organisée au Mercury des Champs-Elysées, le 18 juin. Sur le flyer destiné aux journalistes, il est précisé non sans humour que, lors du cocktail qui suivra la diffusion, ils pourront regarder, sur des écrans disposés à cette intention, le match de foot de la Coupe du Monde !






    Rétrospection Cendre de lune suite

    11/02/2007 15:51

    Rétrospection Cendre de lune suite


    Le tube « Libertine » est également traduit et enregistré en anglais sous le titre « Bad girl », mais ne sort pas. La conquête internationale de Mylène ne semble désormais plus d’actualité, compte tenu de son énorme et soudain succès hexagonal. Finalement, entre la chanson (sortie en mars) qui squatte les ondes, et le clip, très diffusé à la télévision à partir du mois de juin

    (le plus souvent en version expurgée), on oublie presque l’essentiel :

     Le premier album de Mylène Farmer, Cendre de lune, est disponible dans les bacs depuis le 1er avril 1986. Pour ceux qui se sont procuré les singles, plusieurs titre sont déjà connus : « Maman a tort », « Plus grandir », « Chloé », Libertine » et sa face B « Greta » (dédié à Garbo). Mylène, mis à part « Plus grandir », signe les paroles d’un autre titre, « Au bout de la nuit », qui évoque le sentiment de vide après l’acte sexuel (« chut ! tout est vide / tout est ride / suicide »).

    Le reste est l’œuvre de Laurent Boutonnat, qui se taille ici la part du lion : paroles et musiques (à l’exception des contributions de Jérôme Dahan et Jean-Claude Déquéant, respectivement pour « Maman a tort » et « Libertine »), production, arrangement et réalisation, claviers… l’homme est bel et bien omniprésent.

     

    Un événement médiatique important voit le jour à le même époque : L’émission Top 50 (première diffusion en novembre 1984, dernière en septembre 1993), sur une idée originale de Philippe Gildas, alors directeur des programmes D’Europe 1, recense les cinquante meilleures ventes de single en France. Diffusé en clair sur la jeune chaîne Canal +, ce programme fait vite un tabac.

     Mylène Farmer y sera l’une des reines incontestées dans les années à venir. « Libertine » est classé au Top pendant vingt semaine et atteint la 9e place.

    Le 14 janvier 1985, Mylène est invitée à l’émission Qui suis-je ? par Guy Béart et interprète en duo avec lui la chanson « Frantz », drôle de petit moment décalé. Emportée par son succès, la chanteuse révèle également dans la presse qu’un nouveau clip est en préparation « avec de grandes étendues enneigées et des loups », rien que, ça.

    En effet, une fois le raz-de-marée « Libertine » passé, il va falloir faire fort pour rester à l’affiche…






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